25 Millions d’euros pour rendre nos infrastructures plus résilientes

Face à l’urgence croissante du dérèglement climatique, les infrastructures sont confrontées à la nécessité pressante de s’adapter et de se transformer pour assurer une résilience durable. Les événements climatiques extrêmes et les modifications des schémas météorologiques (sécheresse ou grand froid, inondations) ainsi que la raréfaction des ressources impactent les infrastructures existantes, les nouveaux projets et la mobilité de tous.

Le Gouvernement de Wallonie, sur proposition du Ministre de la Mobilité, des Infrastructures et du Climat Philippe Henry, a dégagé une enveloppe de plus de 25 millions d’euros afin de lancer à grande échelle une dynamique d’adaptation impactant la stratégie et la méthodologie de l’ensemble des projets du SPW Mobilité et Infrastructures (SPW MI).

« Il est fondamental de préparer nos infrastructures pour les prochaines décennies, de manière adaptative dans le temps. Il s’agit d’en améliorer l’entretien et la durée de vie, de les renouveler en réduisant les coûts -de conception, de production et de réalisation-, de diminuer leur impact sur l’environnement mais aussi de prévoir des études pour anticiper au mieux les risques. Cela représente un grand changement dans les méthodes de travail des divers intervenants, qu’il s’agisse des administrations régionales ou locales, du secteur de la construction, des bureaux d’étude, ainsi que le comportement des usagers. Je tiens à saluer l’implication et la collaboration de tous !», déclare Philippe Henry.

Le SPW-MI a travaillé récemment sur l’adaptation de projets dans 11 thématiques sur les réseaux routier et hydraulique de la Région wallonne. Ils concernent des études et des projets d’investissement qui sont interconnectés pour optimiser leur opérationnalisation.

Des groupes de travail incluant entre autres le Centre de recherches routières et la Confédération de la Construction seront mis en place en 2024 pour suivre ces projets dans la partie technique et budgétaire. Des partenaires extérieurs (représentants des entreprises, bureaux d’étude, …) seront également consultés sur des aspects techniques et de plannings d’intervention.

Parmi les objectifs poursuivis, cette dynamique va influencer :

  • la quantité et le type de matériaux utilisés ainsi que leur transport : L’idée est de tendre vers plus de réutilisation des ressources existantes sur les sites via le recyclage et le reconditionnement, une réduction des distances de transport en privilégiant les circuits courts mais aussi en réduisant les gabarits des ouvrages pour limiter la consommation de ressources. Par ailleurs, de nouveaux matériaux vont être utilisés, comme des résines, bétons fibrés, liants alternatifs, marquages photoluminescents, etc. En parallèle, des carburants verts et alternatifs seront privilégiés pour les véhicules afin de limiter encore l’impact carbone des chantiers ;
  • l’accompagnement des nouveaux usages en termes de mobilité active ainsi que le renforcement de la sécurité des usagers : De nouveaux types d’aménagements sont spécifiquement prévus à cet effet, afin d’accélérer le « transfert modal » ;
  • la dimension paysagère et la préservation de la biodiversité ;
  • l’utilisation future des infrastructures : Une attention sera systématiquement portée sur le potentiel de multiples fonctions des infrastructures, afin de pouvoir les adapter dans le futur à d’autres affectations ;
  • les textes juridiques et les documents de travail qui en découlent : De nouvelles normes seront intégrées, les cahiers des charges « type » seront adaptés en conséquence.

Voici les 11 thématiques de travail identifiées :

  1. Ouvrages d'art – Vesdrienne, berges, ponts régionaux, etc. ;
  2. Ponts régionaux du réseau non-structurant (augmentation du gabarit pour les voies d’eau, retirer les appuis intermédiaires des ponts pour libérer le débit, etc.) ;
  3. Rénovation des bâtiments du SPW MI des routes et des voies hydrauliques (techniques spéciales, isolation, etc) ;
  4. Trame verte et biodiversité sur le réseau non-structurant (routes, voies hydrauliques, cyclostrades, modes actifs, etc.) ;
  5. Passages à gibier/tunnels pour animaux ;
  6. Aménagements paysagers pour les bassins d'orage et les zones d'immersion temporaire (haies défensives, zones favorables à la biodiversité, réduire l’impact visuel…) ;
  7. Projets innovants pour la décarbonation et l'adaptation des Infrastructures (revêtements recyclés pour les routes et cyclostrades, marquage photoluminescent pour les modes actifs, études sur des matériaux alternatifs, …) ;
  8. Voies hydrauliques- Berges (gabions, zones écologiques, etc.) ;
  9. Voies hydrauliques - Modélisation des voies hydrauliques (mesures topographiques, adaptation des outils de prévision des débits, révision des outils de communication en cas de crise…) ;
  10. Voies hydrauliques - Actualisation des cartes inondation / Modèle de prévisions météorologiques ;
  11. Voies hydrauliques – Electromécanique (pour les stations de pompage, les barrages…).
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