Un plan d’action wallon pour favoriser la marche

Alors qu’elle constitue le premier mode de déplacement des humains et le plus naturel, la marche doit actuellement être encouragée pour redonner au piéton sa place dans l’espace public. Les raisons ne manquent pas : notre santé et notre bien-être, mais aussi booster l’économie et bien sûr, limiter notre empreinte écologique. A ce titre, elle complète très bien les déplacements en transports collectifs pour les premiers et derniers kilomètres.

Prévu dans la Déclaration de Politique régionale, le Plan d’action « Wallonie Piétonne 2030 », proposé par Philippe Henry, ministre de la Mobilité, des Infrastructures et du Climat, a été approuvé aujourd’hui par le Gouvernement de Wallonie.

« Les piétons ont longtemps été les parents pauvres des politiques d’aménagement du territoire et des infrastructures. Or nous sommes tous piétons ! Mais nous ne sommes pas égaux face à la marche, en fonction de nos habitudes, de notre âge, de notre genre, parfois, de notre handicap. Il était donc essentiel à mes yeux que les infrastructures, réglementations et services mis en place rendent la pratique de la marche possible, sûre, confortable et normale pour toutes et tous, dès nos premiers pas et jusqu’à la fin de notre vie », indique Philippe Henry.

 

Inciter les wallons à marcher pour les courtes distances

 

Adoptée par la Wallonie en 2019, la vision stratégique FAST 2030 se donnait, parmi d’autres objectifs, celui d’augmenter la part de la marche à pied dans nos déplacements.

 

Le Plan « Wallonie Piétonne 2030 » outille la Région pour concrétiser cette ambition, en visant plus particulièrement les distances inférieures à 1, 2 km, voire 5 km.

 

En effet, ce sont sur ces courtes distances que la marche offre une alternative intéressante. Pour rappel, lors d’une grande enquête MONITOR réalisée en 2016 et 2017 sur la mobilité des Belges, il était apparu que 17% des personnes se déplacent en voiture pour un trajet inférieur à 1km et que ce pourcentage monte à 40% pour des trajets en voiture sont compris entre 1 et 2km.

 

Le Plan « Wallonie Piétonne 2030 » s’articule autour de 4 volets sur lesquels il est important de travailler en parallèle :

 

  1. Assurer la gouvernance : assurer l’organisation et la mise en œuvre du Plan, les moyens financiers et humains, le suivi des actions
  2. Se déplacer à pied : mettre en place et maintenir des aménagements en faveur de la marche
  3. Offrir des services.
  4. Communiquer sur la politique piétonne pour sensibiliser, récompenser les piétons, encourager les piétons frileux, convaincre les piétons potentiels.

 

L’un des projets consiste notamment en la mise en place d’une Taskforce wallonne, articulée autour d’un réseau d’acteurs institutionnels, pour une meilleure prise en compte de la marche.

 

La Wallonie proposera aussi la mise en place d’une Commission fédérale piétonne, à l’instar de la Commission fédérale vélo, pour faire remonter les besoins des piétons à différents niveaux de pouvoir.

 

Un Observatoire des modes actifs avec un volet utilitaire mais également touristique, sera aussi créé.  Il sera nourri via des comptages, manuels, automatiques ou citoyens, des enquêtes de mobilité, le baromètre piéton, des sondages mais aussi via la mise à disposition de données de type “big data”. Cet observatoire s’intègrera dans le Tableau de Bord de la Mobilité de la Région wallonne. 

 

Certaines des actions prévues sont déjà en place et sont à poursuivre ou renforcer. D’autres seront à mettre en place progressivement et nécessiteront un passage spécifique au Gouvernement.

 

 

Exemples de projets qui démarreront en 2024

 

En 2024 au moins 500 000 euros devraient être consacrés aux mesures de ce plan (hors budgets du Plan d’Investissement Mobilité Active Communale et Intermodalité (PIMACI) ou du Plan Infrastructures et Mobilité Pour Tous (PIMPT)).

 

  • Accompagnement des communes
    • pour hiérarchiser le maillage des voies dans le cadre de l’établissement des réseaux piétons utilitaires au niveau communal ou intercommunal
    • pour la concrétisation et le suivi d’infrastructures dédiées à la promotion de  la marche via des aménagements propices (design actif, aménagements temporaires...) en vue d’apaiser les quartiers.

 

 

Une place pour tous

 

« A plus large échelle, je m’efforce de redonner une place à d’autres moyens de déplacement que la voiture dans le Plan Mobilité et Infrastructures Pour Tous. Les vélos et les moyens de transport collectifs comme les bus, ont également fait l’objet d’investissements très importants et une attention particulière a été portée à des aménagements en vue de les combiner encore mieux à l’avenir », poursuit Philippe Henry.

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