Rapport du GIEC - La Wallonie va poursuivre ses efforts pour un développement résilient

Le Groupe Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) a adopté ce week-end une nouvelle contribution scientifique essentielle qui devra orienter les choix politiques.

Ce rapport est centré sur les impacts actuels et attendus des changements climatiques sur tous les compartiments de nos vies. Il met fortement l'accent sur les interactions entre les systèmes couplés que sont le climat, les écosystèmes (y compris leur biodiversité) et la société humaine. Ces interactions sont à la base des risques émergents liés au changement climatique, à la dégradation des écosystèmes et à la perte de biodiversité et, dans le même temps, elles offrent des opportunités pour l'avenir.

Pour le ministre wallon du Climat, Philippe Henry, il démontre, une fois encore, que le réchauffement planétaire lié aux activités humaines constitue un péril pour nos vies et qu’il ne fait pas de pause. La crise climatique s’ajoute aux autres crises géopolitiques, énergétique, socio-économiques, sanitaires. Elle en est même parfois un élément déclencheur.

La conclusion centrale de ce nouveau rapport est sans équivoque : « Le changement climatique est une menace pour le bien-être humain et la santé de la planète. Tout retard supplémentaire dans l'action mondiale concertée et anticipée sur l'adaptation et l'atténuation raterait une brève fenêtre d'opportunité qui se referme rapidement pour garantir un avenir vivable et durable pour tous. ». Nous sommes en situation d’urgence climatique. Le rapport du GIEC ne dresse pas que des constats : il propose des solutions. « Pour atteindre les objectifs d'un développement résilient au changement climatique et favoriser ainsi la santé de l'homme, des écosystèmes et de la planète, ainsi que le bien-être humain, il faut que la société et les écosystèmes passent à un état plus résilient. ».

Il est développé dans ce sens un concept : « Le développement résilient au changement climatique intègre les mesures d'adaptation et leurs conditions favorables à l'atténuation afin de faire progresser le développement durable pour tous. Le développement résilient au climat implique des questions d'équité et de transitions systémiques dans les terres, les océans et les écosystèmes, les villes et les infrastructures, l'énergie, l'industrie et la société, et comprend des adaptations pour la santé humaine, écosystémique et planétaire. »

Aucune région n’est à l’abri des effets directs du changement climatique.

La Wallonie en a subi une illustration flagrante et douloureuse lors des inondations dues aux pluies extrêmes de la mi-juillet 2021.

Le Gouvernement de Wallonie en a pris la mesure en décidant de renforcer la prise en compte de l’adaptation dans ses choix politiques : la reconstruction intègre ainsi de nouveaux paramètres de résilience.

Dans le cadre de ses compétences, le ministre Philippe Henry a notamment pris une série de décisions portant sur les nouvelles infrastructures plus résilientes.

Mais nous devons aussi contribuer à la solidarité mondiale contre la cause du réchauffement : il faut maintenant concrétiser l’engagement de la Wallonie dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre de -55% entre 1990 et 2030.

Une partie du chemin a été réalisée. Nous avons, en effet, réduit nos émissions de -38% en 2020. Le plus complexe reste cependant à accomplir, mais est aussi porteur d’espoir, de nouveaux emplois, de nouvelles dynamiques.

« Avec l’ensemble de mes collègues du Gouvernement, nous allons débattre de la meilleure voie pour atteindre l’objectif wallon décidé collégialement », insiste Philippe Henry. « Pour l’instant, le travail préparatoire de la construction du nouveau Plan Air Climat Energie 2030 est en cours. Il devra aboutir avant l’été ».

Le PACE constituera la contribution wallonne obligatoire requise par l’Accord de Paris. Cet accord impose également de prendre part à la solidarité internationale via l’atteinte d’un flux financier de 100 milliards de dollars destiné aux populations les plus vulnérables.

Comme affirmé lors de la dernière COP Climat de Glasgow, en novembre 2021, la Wallonie contribue à hauteur de 12,5 millions d’euros en 2022.

Une attention particulière a été portée à la question des pertes et préjudices, c’est-à-dire de réparer les dégâts inéluctables du changement climatique au-delà de la capacité des populations à s’adapter à ces changements climatiques.

À ce titre, aux côtés du gouvernement écossais, la Région wallonne est pionnière dans la concrétisation de cette solidarité.

Une séance de travail entre Wallonie et Ecosse s’est déroulée la semaine passée sous la Présidence de Nicola Sturgeon, Première ministre écossaise.

« Nous intensifierons ce travail pour renforcer notre rôle de pionnier sur ces aspects clefs des négociations internationales », conclut Philippe Henry.

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