Le Gouvernement approuve les plans d’action de la Politique intégrée de la Ville (PIV)

  • Approbation définitive des plans d’actions des 8 villes wallonnes de plus de 50.000 habitants sur base d’une enveloppe budgétaire de 240 millions d’euros, octroyés dans le cadre d’un droit de tirage couvrant la période 2021 à 2024.
  • Dès cette année, octroi d’une première tranche de la subvention pour un montant total de 12 millions d’euros.

Le Gouvernement wallon approuve, sur proposition de Christophe COLLIGNON, Ministre de la Ville, et de Philippe HENRY, Ministre de l’Énergie et de la Mobilité les 8* plans d’actions des villes de plus de 50.000 habitants et octroie, dès cette années 2021, une première tranche de subvention d’un montant otal de 12 millions d’euros réparties comme suit :

VILLES

BUDGET TOTAL
à engager

Subvention versée
en 2021

CHARLEROI

51.860.000 €

2.593.000 €

LIEGE

50.490.000 €

2.524.500 €

NAMUR

28.792.000 €

1.439.600 €

MONS

24.482.000 €

1.224.100 €

LA LOUVIERE

20.709.000 €

1.035.450 €

TOURNAI

17.856.000 €

892.800 €

SERAING

16.368.000 €

818.400 €

MOUSCRON

15.253.000 €

762.650 €

* La ville de Verviers dispose d’un délai complémentaire vu les inondations de juillet

Ce montant vient s’ajouter à la subvention de 12,165 millions d’euros octroyée pour cette année 2021 par le Gouvernement dans le cadre de la Politique des Grandes Villes.

C’est la première fois en Wallonie qu’une véritable politique intégrée de la Ville est mise en œuvre !

Lancée en avril dernier par le Gouvernement, cette nouvelle politique intégrée de la Ville en Wallonie témoigne de la reconnaissance du rôle moteur et structurant joué par les Villes dans le développement régional.

Cette initiative ambitieuse prise conjointement par le Ministre de l’Energie et le Ministre de la Ville, à laquelle est venu s’adjoindre le Ministre de l’aménagement du territoire, par son ampleur, va bénéficier tant aux citoyens et usagers des Villes wallonnes qu’à la relance économique de la Wallonie.

Pour bénéficier de l’enveloppe prévue en PIV, les Villes ont transmis à l’administration régionale leur projet de plan d’actions début septembre. Elles ont ensuite été invitées à présenter leur projet de plan d’actions devant un panel de représentants d’une quinzaine d’administrations régionales vu le caractère transversal de leur projet et de la diversité des thématiques abordées.

La décision prise ce vendredi 3 décembre par le Gouvernement est donc le fruit d’un intense travail, dans un laps de temps fort court, et d’une étroite collaboration entre les Villes concernées, leur administration ainsi que de nombreux services administratifs régionaux.

Chacune des villes concernées dispose désormais de moyens complémentaires pour mettre en œuvre, sur une période de quatre ans, un plan d’actions de redynamisation de son territoire et de rénovation énergétique de ses quartiers prioritaires dans lesquels des moyens particuliers seront concentrés.

Ce plan s’inscrit dans les thématiques prioritaires retenues en avril dernier par le Gouvernement, telles que la rénovation énergétique (en lien direct avec les objectifs de neutralité carbone de l’ensemble du bâti à l’horizon 2050), le logement, la mobilité, la cohésion sociale, la réhabilitation de friches industrielles, la végétalisation, le tourisme ou encore le patrimoine.

Sur base d’une enveloppe totale de 280 millions d’euros, intégrant le budget de 125M consacré à l’efficacité énergétique ainsi que le budget spécifique de 40M consacré à certains sites à réaménager (SAR), des projets majeurs (cf. ci-dessous) vont donc émerger grâce au soutien spécifique de la Wallonie !

Pour le Ministre Christophe Collignon : « je suis fier d’impulser en Wallonie une première véritable politique intégrée de la ville, centrée sur nos Villes de plus de 50 000 habitants. Le phénomène urbain est aujourd’hui incontournable. 70 % des Européens habitent dans les agglomérations, qui génèrent 85 % du PIB. Mais, surtout, nous sommes tous désormais à la fois urbains et ruraux. Nous avons tous besoin d’espaces naturels et, tous, nous utilisons l’offre culturelle, scolaire, médicale ou de services que concentrent les pôles urbains. D’où l’importance de cette politique qui, sur la période 2021-2024, consacrera au total 280 millions d’euros régionaux aux projets locaux développés en adéquation avec les priorités régionales et les outils stratégiques au niveau local. Je me réjouis du dynamisme qu’ont manifesté les autorités des Villes concernées. »

Exemples concrets :

> Ville de Liège

1. Réaménager les 3 places principales du centre-ville de Liège et les connecter par un véritable piétonnier

L’arrivé du tram à Liège s’inscrit dans un objectif de renforcement de l’attractivité du centre-ville. Elle implique de repenser la qualité des espaces publics et des cheminements pour les habitants, pour les commerçants et pour les visiteurs.

A cet égard, le projet soutenu par le Gouvernement wallon dans le cadre de la PIV vise à requalifier les 3 principales places du centre-ville que sont la Place Cathédrale, la Place St-Paul et la Place Xavier Neujean. Il s’agit d’y renforcer la place du piéton, d’améliorer leur convivialité et de les verduriser, mais également de les connecter entre elles pour créer un véritable piétonnier apaisé et attractif d’un point de vue, notamment, commercial.

2. Doubler la capacité de l’abri de nuit et optimiser l’accompagnement des personnes sans-abri

Dans la lutte contre le sans-abrisme, le CPAS de Liège gère un abri de nuit installé au sein d’un bâtiment dont l’état actuel ne permet l’hébergement quotidien que d’une petite trentaine de personnes, sur un seul niveau.

Le financement obtenu grâce à la PIV et à son volet « cohésion sociale » permettra de rénover les espaces actuellement occupés mais également de rénover les 4 niveaux supérieurs du bâtiment, sur une superficie d’environ 1000m2. L’objectif poursuivi est de doubler la capacité d’accueil des personnes sans-abri. Parallèlement, il s’agit également d’aménager les étages dans le but que d’autres services ou dispositifs d’accompagnement des personnes sans-abri puissent s’y installer, et d’ainsi optimiser le travail de réinsertion.

3. Quatorze chantiers de rénovations énergétiques

Ce n’est pas moins de 14 chantiers de rénovation énergétique qui seront menés sur le territoire liégeois grâce au financement de la PIV. Parmi ces projets à démarrer, on trouve quatre crèches et l’abri de nuit qui s’en trouveront considérablement rénovés.

> Ville de Tournai

1. Rénovation énergétique de la Halle aux draps et de sa conciergerie

En lien direct avec la Grand-Place, les actions de rénovation énergétique (énergie, chauffage et isolation) porteront sur la Halle aux Draps et sa conciergerie.

Les ambitions partagées par la Ville et le Gouvernement wallon sont :

  • la réduction de la consommation énergétique tout en sauvegardant et valorisant le patrimoine bâti tournaisien ;
  • la diminution des charges financières liées à la consommation énergétique pour la Ville de Tournai

2. Premières mesures d’intervention destinées à assurer la réouverture du Beffroi (monument UNESCO) au plus tard en 2024

En lien direct avec la Grand-Place, seront mises en œuvre des mesures de sécurisation de l'accès au beffroi, en stabilisant l'escalier d'accès, en restaurant la balustrade de la terrasse supérieure et en rétablissant l'étanchéité de la terrasse inférieure.

L’ambition ciblée est de permettre, avant 2024, un accès sécurisé du beffroi, attraction touristique majeure de la Ville, classé comme patrimoine exceptionnel de Wallonie et inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Au travers de la PIV, la Wallonie soutient cette mesure rencontrant des thématiques prioritaires, telles que le Patrimoine et le Tourisme, notamment par les travaux de sécurisation afin de rouvrir dans les meilleurs délais cette attraction touristique majeure, sa fermeture impactant fortement l'attractivité de la Ville de Tournai

3. Aide complémentaire aux ménages pour l’amélioration énergétique des menuiseries extérieures des façades reprises à l’IPIC – Volet énergie

Dans le quartier Saint-Piat définit comme quartier prioritaire, action d’aide financière destinée aux ménages pour la rénovation énergétique et la restauration dans une optique patrimoniale des châssis et portes à rue de logements privés, reprises à l'IPIC, situées sur l'axe des rues Sainte-Catherine, Saint-Piat et des Clairisses en priorité.

Par cette action transversale, nombreuses thématiques prioritaires du Gouvernement wallon en PIV sont rencontrées car :

  • le quartier Saint-Piat, considéré comme prioritaire par la Ville de Tournai, est caractérisé par un bâti (Logement) de grande valeur architecturale constituant son ADN. L'aide proposée aux habitants de ce quartier (jusque 95% du coût des travaux des façades IPIC) permettra de procéder à des travaux de rénovation énergétique et de restaurer dans une optique patrimoniale des biens non classés (tourisme et patrimoine), en priorité les plus énergivores ;
  • l'aide accordée vise à combler l'inégalité entre biens classés subventionnés et ceux repris à l'IPIC ne disposant pas d'aide. Ces biens sont généralement délaissés en raison des coûts de restauration plus importants. L'aide proposée a pour objectif d'aider à les rendre plus performants énergétiquement (rénovation énergétique) tout en veillant à préserver dans un ensemble, leur valeur architecturale et patrimoniale (tourisme et patrimoine).

> Ville de Charleroi

1. Aménagement de zones vertes de proximité (dont cité Parc, Martinet, squares équipés)

A Charleroi, la Nature en Ville est un élément prioritaire et structurant de l’aménagement du territoire. Son déploiement à toutes les échelles permet de répondre au double objectif que la ville s’est fixée : offrir à tous les Carolos, l’accès à un espace de nature de proximité à 500 mètres de son habitation et renforcer les continuités écologiques du territoire pour accueillir au mieux la biodiversité et disposer d’atouts face aux bouleversements climatiques.

L’action proposée par la Ville de Charleroi et retenue par le Gouvernement wallon dans le cadre de la PIV vise à :

  • Réviser les conditions d’accessibilité, de circulation et d’accueil des espaces existants (Cité Parc, Square du Tri al Pire, etc.) ;
  • Créer et aménager de nouveaux espaces de nature de proximité (Parc du Martinet, Parc des deux maréchaux, etc.) dans le cadre d’un maillage cohérent.

Parmi les projets structurants visés :

  • Déminéralisations d’espaces publics (parkings, cimetières, cours d’écoles) et rénovation de squares et parcs répartis sur l’entité de Charleroi (mobilité et cheminements, revégétalisation) ;
  • Rénovation des espaces extérieurs de la Cité parc, cité de logements emblématique du district Sud de Charleroi de 1000 logements pour lequel un volet aménagement et un volet participation sont prévus (plantations, verger collectif, zones humides) ;
  • Développement d’un parc des rails et d’un jardin de la biodiversité sur le site du Martinet.

2. Quartier Pilote Nature en Ville : Dampremy

En accord avec les grands principes de durabilité dégagés dans le cadre du Programme Stratégique Transversal de la Ville, l’opération « Dampremy Quartier Nature » permet de développer de nouveaux espaces de nature de proximité au sein du quartier de Dampremy Centre, situés aux portes du cœur de Charleroi centre, dans une zone en plein redéploiement (porte ouest). Les projets seront déployés sur des typologies d’espaces publics très différentes : Ruelle, Cimetière, écoles, parking, Terril, etc. et développeront une végétalisation intégrée à l’échelle du quartier.

Les principaux objectifs poursuivis au travers de ce programme d’aménagements sont les suivants :

  • développer la Nature à ville et son appropriation citoyenne à l’échelle d’un quartier en y concrétisant les 5 axes de sa stratégie Nature en ville de Charleroi ;
  • développer des continuités écologiques qui intègrent une mobilité active (cyclo-piétonne) et l’accès à des espaces de nature de proximité ;
  • répondre aux défis du climat et de la biodiversité à l’échelle d’un quartier ;
  • intégrer dès la conception une dimension de gestion écologique forte, en lien avec le développement d’un plan de gestion différenciée à l’échelle de Charleroi ;
  • engager une participation citoyenne à différents niveaux (informer, consulter, co-décider).

> Ville de Namur

1. La végétalisation du centre-ville – L’acquisition et l’aménagement du Parc des Dames Blanches

Ce projet, qui sera mené grâce au soutien apporté en PIV, est l’un des plus ambitieux de Wallonie visant à reconvertir une zone intégralement minéralisée en un espace vert public de grande dimension. C’est un projet ayant fait l’objet d’un processus participatif important, avec moults ateliers de co-construction citoyenne. Il s’agit d’acquérir le site à la Fédération Wallonie-Bruxelles et d’y développer au plus vite un espace qualitatif et arboré en hyper centre-ville.

Ce projet comportera un volet relatif à la politique de mobilité douce, à la lutte contre le réchauffement climatique, à la préservation de la biodiversité, au renforcement de la nature en ville et de la qualité de l'air et à l'amélioration du cadre de vie des habitants. Conformément à la volonté wallonne et namuroise, il contribuera à augmenter le nombre et la surface des espaces verts en zone urbaine afin que chaque citoyen ait accès à un parc ou à un espace vert équivalent à moins d'un quart d'heure de marché à pied.

2. La rénovation énergétique comme modèle

Ce projet concerne la rénovation énergétique de l’hôtel de Ville pour en faire au cœur de ville un modèle en la matière.

Le bâtiment comporte plusieurs ailes et des constructions datant pour la plupart (hors espace citoyen) d’une quarantaine d’année et d’une conception des années septante.

L’efficacité énergétique des bâtiments représente un des principaux piliers de la transition énergétique préconisés par l’Union européenne. Le secteur public doit montrer l’exemple.

Cette rénovation est envisagée selon deux phases principales :

  • La rénovation énergétique de la Maison des citoyens au niveau des systèmes de ventilation et de chauffage ;
  • La rénovation énergétique de tout l’Hôtel de Ville tant au niveau de l'enveloppe extérieure (isolation extérieure des façades, des toitures et remplacement des châssis) que de la ventilation. La rénovation de l'enveloppe et de la chaufferie va permettre de réduire les consommations du bâtiment afin de viser les objectifs énergétiques. Une étude de faisabilité sera réalisée afin de réfléchir à l'utilisation des énergies renouvelables (panneau photovoltaïque/chaudière bois/...) pour optimiser l'énergie et utiliser des combustibles locaux.

3. La mobilité et l’attractivité au cœur de la ville – L’attractivité du centre-ville par extension du piétonnier

Nonobstant les études et le processus de co-construction toujours en cours, la Ville souhaite ici saisir l'opportunité de concrétiser, avec l’aide du Gouvernement wallon, une première phase de l'extension du piétonnier et de l'apaisement de son centre-ville.

Le projet concerne en partie l'aménagement de la voirie, mais aussi son équipement (parcours urbain, jeux urbains, mobiliers urbains, ...), l'ambition étant de créer une nouvelle expérience urbaine contribuant à soutenir l'attractivité du centre-ville.

Cette action est fortement liée à l'action relative à la verdurisation de la ville.

Plusieurs démarches participatives des citoyens ont été initiées : évaluation des aménagements temporaires par un comité d'usagers et usagères, concertations avec un grand nombre d'acteurs (association de commerçants, PMR, CCATM, …), grande enquête (en ligne et en rue) auprès de près de 2.000 répondants sur les usages du centre-ville et du piétonnier, processus de co-construction avec un panel de 40 participantes et participants aux profils variés (et interaction avec les phases d'études en cours au niveau mobilié, socio-économique et urbanistique).

> Ville de Mons

1. La revitalisation du cœur de Jemappes

Il s’agit à la fois de requalifier plusieurs rues et place publique afin de créer un maillage d’espaces de respiration dans un contexte urbain très dense. Il s’agira aussi de requalifier deux importants chancres situés en cœur de ville. La mobilité douce sera également renforcée via, notamment, la création d’une passerelle cyclo-piétonne qui permettra de relier le centre-ville au RAVeL Haine.

Ces projets viennent renforcer les projets retenus dans le cadre du plan de relance européen :

  • Le Bus à Haut Niveau de Service qui reliera Mons à la Frontière française en traversant le Borinage et Jemappes ;
  • Le nouveau de Centre de Formation Eco-Technologies contemporaines et nouveaux matériaux.

2. Réhabilitation énergétique du hall omnisport de Cuesmes, construction d’une salle polyvalente à destination des associations et d’un parc paysager intégrant des équipements sportifs urbains extérieurs à Cuesmes

Le site consiste, en son état actuel en une vaste zone engazonnée et partiellement arborée. L'objectif consiste à y aménager un véritable parc urbain, bénéficiant d'un ordonnancement paysager et accueillant différents équipements voués à favoriser le lien et la cohésion sociale.

Ainsi, le projet permettra de compléter l'offre en équipements communautaires au centre du village, notamment en prévoyant la création d'une salle "CALVA" (salle communautaire).

Ce « Centre d’Accueil Local de la Vie Associative » est destiné à l'organisation des événements de portée sociale, culturelle, privée, et ce, à destination première des Cuesmois.

En effet, si Cuesmes dispose d'ores et déjà d'une salle calva, celle-ci ne présente pas une superficie suffisante au regard des besoins de la commune (150 personnes) et est obsolète dans ses équipements. A cet égard, Cuesmes est donc, en situation actuelle, particulièrement mal desservie par rapport aux autres communes du Grand'Mons, lesquelles ont toutes été équipées d'infrastructures neuves et adaptées aux besoins actuels.

Réaliser un tel projet permettra donc d'améliorer le cadre de vie des habitants de Cuesmes.

Le projet permet, en outre, de capitaliser sur les équipements d'ores et déjà existants au droit du projet (salle de sport, terrain de foot et piscine en cours de rénovation).

Les aspects de rénovation énergétique, notamment par quartier, sont clairement mis en avant avec un budget important, plus de 40% du budget total de cet appel, dédié à cette thématique.

Selon Philippe Henry, ministre de l’Energie, du climat, et de la mobilité : « Travailler par quartiers permet de massifier la demande et de considérer la rénovation de manière transversale. D’un point de vue de la lutte contre les changements climatiques, les villes, et spécialement les grandes zones urbaines, représentent un levier considérable lorsqu’il s’agit de capacité de réduction des émissions de gaz à effets de serre.

Je relève par ailleurs que les grandes villes ont accordé une importance particulière à la végétalisation de leurs quartiers, y consacrant au total plus de 50 millions d’€ des fonds de la PIV. Il s’agit de projets très importants pour adapter nos grandes villes wallonnes au changement climatique, en luttant contre les îlots de chaleur et les risques d’inondations. Ces actions s’ajoutent aux actions de végétalisation de 17 villes moyennes (15.000 à 50.000 habitants), pour lesquelles le GW a débloqué la semaine passé 12,1 millions d’€ ».

Par ailleurs, un important focus sera mis sur la concentration d’une partie des moyens dans certains quartiers prioritaires et sur l’obligation de passer par un processus participatif avec les riverains des quartiers concernés pour identifier les actions à mener localement.

C’est pourquoi, le Ministre Henry contribue à hauteur de 125 millions à ce droit de tirage.

Pour Willy Borsus, Ministre de l’Economie, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire : « Nous avons également prévu dans ce plan une enveloppe totale de 40 millions d’euros en vue de permettre la réhabilitation de sites à réaménager (SAR) situés dans les centralités des grandes villes wallonnes ».

Pour rappel, un SAR est un bien immobilier ou un ensemble de biens immobiliers qui a été ou qui était destiné à accueillir une activité autre que le logement et pour lequel des travaux de réhabilitation sont notamment nécessaires (et seront subventionnés).

Budget SAR pour les Grandes villes :

Charleroi

8.643.333,33 €

Liège

8.415.000,00 €

Namur

4.798.666,67 €

Mons

4.080.333,33 €

La Louvière

3.451.500,00 €

Tournai

2.976.000,00 €

Seraing

2.728.000,00 €

Mouscron

2.542.166,67 €

« La réhabilitation des friches wallonnes est en effet une priorité majeure pour notre Gouvernement. La Wallonie compte bon nombre de sites à l’abandon (sites à réaménager, dents creuses et autres friches) ou en cours de dégradation (bâti insalubre) mais aussi d’espaces disponibles et mobilisables dans les villes et les villages de toute taille. L’inventaire des SAR recense 2.287 sites, pour une superficie totale de 3.908 hectares. Cette enveloppe va permettre de reconstruire la ville sur la ville en limitant par conséquent l’artificialisation des sols » ajoute le Ministre Borsus.

Notons que des moyens complémentaires seront également prévus prochainement pour d’autres sites.

Un nouveau cadre réglementaire et des moyens nouveaux seront bientôt consacrés aux villes de moins de 50.000 habitants !

A côté des grandes villes, la Wallonie compte de nombreuses villes de moyenne importance.

Le Ministre Christophe Collignon a prévu de leur consacrer un budget de près de 110 millions d’ici la fin de cette législature, à l’appui d’une large opération de refonte de la réglementation existante en Rénovation et en Revitalisation urbaines. Cette profonde modification réglementaire aura pour principal objectif de la simplifier et de dynamiser le futur accompagnement des bénéficiaires du nouveau dispositif en Développement Urbain, lequel devrait entrer en vigueur dès 2022.

Pour le Ministre Christophe Collignon : « Ma volonté est de simplifier la procédure et de dynamiser l’accompagnement des villes et communes à caractère urbain qui bénéficieront demain d’aides régionales en Développement urbain. Ces projets devraient être désormais soutenus sur base d’un outil stratégique portant sur une période d’au moins 12 ans et, ensuite, dans le cadre d’un mécanisme plus opérationnel de financement portant idéalement sur la durée d’une mandature communale (6 ans). Je veillerai à accompagner cette démarche réglementaire d’une augmentation croissante des budgets consacrés au Développement urbain d’ici la fin de cette législature ».

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