Gratuité progressive et non-indexation : 100 millions d'euros au bénéfice direct des usagers du TEC

Deux mesures fortes contribuant aux objectifs de transfert modal et d’accès pour tous aux transports publics ont été prises ce jeudi par le Gouvernement de Wallonie.

À l’initiative du ministre de la Mobilité Philippe Henry, le gouvernement a, en effet, approuvé la trajectoire pluriannuelle concernant la gratuité progressive du TEC, à savoir :

  • Septembre 2022 : la quasi-gratuité (12€/an) pour les 65+ et les bénéficiaires du statut BIM ;
  • Septembre 2023 : la quasi-gratuité (12€/an) pour les 18-24 ans.

Le Gouvernement a également décidé de ne pas indexer les tarifs TEC jusqu’en 2024 inclus.

Ces deux mesures représentent un effort régional de pas moins de 100 millions d’euros entre 2022 et 2024, au bénéfice direct des usagers actuels et futurs des transports en commun !

1. L’abonnement TEC à 1 euro par mois pour les 3 publics ciblés dans la Déclaration de Politique Régionale

Une première diminution de tarifs TEC avait eu lieu le 1er septembre 2020. Les abonnements des 18-24 ans ont diminué de 35%, alors que les bénéficiaires du statut BIM ont eu droit à l’application du tarif réduit « familles nombreuses » pour l’ensemble des abonnements.

Une 2ème réduction est intervenue le 1er septembre 2021, consistant cette fois à baisser de 35% supplémentaires le tarif des 18-24 ans, de manière à ancrer le message aux jeunes de cette tranche d’âge : « ils ont tout à gagner à utiliser les transports publics ».

Quant au troisième public visé par la gratuité progressive - à savoir les personnes de 65 ans et plus – il n’avait pas encore bénéficié de cet engagement de la Déclaration de Politique Régionale.

Actuellement, les 65+ payent 36€ par an pour un accès total au réseau, dont les lignes Express. A partir de septembre 2022, l’abonnement des 65 ans et plus passera à 12 euros par an, soit 1 euro par mois !

Cette mesure profitera également, à la même date, aux personnes bénéficiant du statut BIM (Bénéficiaires de l’Intervention Majorée).

« Les crises successives que la Wallonie traverse touchent de manière encore plus marquée les publics déjà les plus fragiles et il est indispensable de répondre aux besoins de mobilité de tous », souligne le ministre Philippe Henry qui a souhaité accélérer la mesure de gratuité pour les plus démunis.

Le Gouvernement a également décidé de confirmer les prochaines mesures de gratuité : les jeunes de 18-24 ans, qui ont pu bénéficier de deux réductions successives en 2020 et 2021, bénéficieront de la quasi-gratuité sur le réseau TEC au 1er septembre 2023.

Si le Gouvernement a opté pour le tarif à 1 euro par mois plutôt que pour la gratuité complète, c’est notamment en lien avec la fiscalité des subventions versées par la région wallonne, mais aussi pour des raisons pratiques : la lisibilité pour l’usager est améliorée en chargeant un abonnement à un tarif symbolique, qu’il doit continuer à valider.

2. Pas d’indexation des tarifs jusqu’en 2024

En dehors des tarifs visés par la gratuité, il est, en principe, prévu de manière réglementaire, une hausse annuelle du prix des titres de transport équivalente à la variation de l’indice des prix à la consommation.

Cette indexation aurait dû être, au 1er février 2022, de 1.63%.

Etant donné la conjoncture économique actuelle et la hausse des prix de l’énergie qui ont un impact non négligeable sur le pouvoir d’achat des ménages, une augmentation des prix des transports en commun aurait été difficile à assumer pour une partie de la population.

Le gouvernement a donc décidé de ne pas appliquer d’indexation sur les tarifs TEC et ce, jusqu’à la fin de la législature.

Pour le ministre de la Mobilité : « Parallèlement à l’augmentation de l’offre et aux investissements colossaux dans les infrastructures et dans le matériel roulant, cette non-indexation des tarifs, combinée à la gratuité progressive, constituent assurément un signal positif en faveur du report modal, et la garantie d’un droit essentiel pour beaucoup à pouvoir se déplacer ».

Retour aux communiqués de presse