
Après l’adoption de son Plan Air Climat Energie (PACE 2030), le Gouvernement de Wallonie, sur l’impulsion de Philippe Henry, ministre du Climat et de l’Energie, poursuit ses efforts pour, d’une part, atténuer les dérèglements climatiques et d’autre part, préparer la Wallonie à s’y adapter. Il a approuvé en 3e lecture le décret neutralité carbone qui constitue un nouveau jalon vers la neutralité carbone en Wallonie à l’horizon 2050 et permet de soutenir juridiquement des mesures financées dans le cadre du plan de relance européen.
« Ce texte renforce la Wallonie dans son rôle ambitieux et exemplaire en termes d’actions face aux dérèglements climatiques. Il a pour triple objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 au plus tard tout en effectuant une transition juste et socialement équitable, de prendre les mesures d’adaptation nécessaires afin d’améliorer la résilience de la Région par rapport aux dérèglements climatiques et de contribuer au financement climatique international”,commente Philippe Henry.
Concernant le premier objectif, celui qu’on appelle le volet “atténuation” des dérèglements climatiques, le décret prévoit:
- la mise à jour du processus d’élaboration et de gouvernance du PACE en s’alignant notamment sur les obligations européennes
- la participation des experts et des citoyens pour aiguiller les décisions du gouvernement wallon, dont l’élaboration et la gouvernance du PACE.
Pour ce faire, les missions et composition du Comité des experts sur le Climat a été adaptée afin de renforcer les aspects d’accompagnement au changement.
En parallèle, un processus de participation citoyenne sera rendu obligatoire dans le cadre du PACE et les citoyens pourront également être mobilisés dans le cadre d’autres politiques climatiques.
- le soutien à la mise en oeuvre de politiques concrètes, qu’elles soient liées à des initiatives locales ou à des entreprises désireuses de fortement limiter leur empreinte carbone.
Pour les communes, cela se traduit une évolution des appels à projets POLLEC (politique énergétique et climatique) vers un droit de tirage. Cela permet de lever des freins en diminuant leurs charges administratives et en leur offrant plus de souplesse au niveau budgétaire, leur permettant de concrétiser des projets de plus grande envergure et plus étalés dans le temps.
Du côté des entreprises, le décret pose les bases des conventions carbone visant à les accompagner vers la neutralité carbone en 2050. Il s’agit de l’évolution des anciens “accords de branche”.
Le décret devrait rentrer en application en décembre 2023.