La crise sanitaire impacte douloureusement le secteur de la construction. On estime en effet à plus de 80% les entreprises de construction qui sont aujourd’hui complètement ou partiellement arrêtées. Une partie de ces entreprises est spécialisée et réalise son chiffre d’affaires en matière de travaux routiers.
Lors de sa constitution, le Gouvernement avait décidé du principe d’augmenter les moyens alloués aux infrastructures pour la période courant jusque 2025, passant d’un investissement d’1.6 milliard sous le précédent Gouvernement à 2 milliards. Il avait également décidé du principe de la révision du plan infra précédent, en revoyant les priorités d’infrastructures à réaliser au sein de ce plan.
Afin d’accompagner le secteur de la construction dans sa relance et de répondre aux dommages fiscaux générés par la crise du Covid, le Gouvernement wallon, sous l’impulsion de Philippe Henry, Ministre de la mobilité et des infrastructures, a décidé d’opérationnaliser la décision de l’accord de Gouvernement afin de permettre une relance du secteur à court terme et de lui donner une perspective sur les années futures.
Une relance ambitieuse qui s’inscrit naturellement dans la volonté du Gouvernement d’orienter les investissements consentis en cohérence avec la transition sociétale dont nous avons besoin. Outre le nécessaire entretien des infrastructures pour maintenir cet important patrimoine économique en l’état (dont la nécessité de budgets importants pour les ponts et tunnels, dont le parc est vieillissant) et son amélioration, il s’agit d’augmenter la mise à disposition des citoyens d’infrastructures nécessaires aux transports en commun et aux cyclistes quotidiens.
Afin d’atteindre cet objectif, le Gouvernement accentue les efforts d’infrastructures au profit des piétons, des cyclistes et des transports publics et collectifs.
Il s’engage aussi financièrement : l’effort d’investissement global est effectivement porté à 2 milliards, investissement qui courra jusque 2026.
L’investissement réservé aux infrastructures liées aux transports publics et aux modes actifs (dont par exemple le BHNS à Charleroi) fait l’objet d’une première enveloppe de 393 millions.
De plus, une enveloppe annuelle de 80 millions/an (400 millions sur la législature) à affecter exclusivement à la mise en œuvre de projets additionnels centrés sur la mobilité active et collective permettra :
Concrètement, dans ce domaine il s’agira de réaliser :
La décision de ce jour confirme également les investissements prévus en matière de voies hydrauliques de sorte que la Wallonie puisse continuer de jouer un rôle central au cœur du réseau européen du transport de marchandises par voies navigables. 229 Meur sont confirmés pour ce type d’infrastructures.
Enfin, le plan prévoit de renforcer l’entretien des infrastructures, que ce soit le réseau routier (raclage/pose) ou celui des différents ouvrages d’art comme les tunnels ou les ponts.
Le Plan Infrastructures ainsi ajusté dans son montage financier apporte une visibilité, tant pour la SOFICO (réseau structurant) que pour le SPW MI (réseau non structurant), et indirectement vers les entreprises du secteur, quant aux volumes de chantiers à réaliser sur les prochaines années. Il apporte également une importante et nouvelle dimension visant à stimuler davantage et augmenter le transfert modal, et répond ainsi utilement aux enjeux climatiques et de société.